9.2.21

29 mars 2020

Dix ans déjà !

que j’ai abandonné ce blog. Pour quoi faire à la place ? Eh bien, écrire ! Mais cette fois en me faisant publier par diverses aimables maisons d’édition régionales. Ecrire, assurer des salons du livre, des rencontres en librairies, médiathèques, bibliothèques et lycées, collèges, écoles primaires. Eh oui. Un rude job qui s’est terminé dans une déliquescence assez progressive, jusqu’à ce que je pose la plume après que trois de mes romans n’ont pas trouvé preneur. Pas question de me publier à compte d’auteur, beaucoup trop flemmarde pour ça.

Et donc, le confinement m’a rendue disponible et désireuse de reprendre la plume.  

Mais j'ai changé de crèche, désormais je suis ici :

 bloggoergosumblog.wordpress.com

 

29.9.20

Un masque, c'est bien pratique pour...

 - essuyer ses lunettes

- se moucher discrètement

Mais ce n'est pas pratique pour :

- se ronger les ongles

- fumer une cigarette 

28.9.20

Bas les masques !

 - C'est Paulette ? me demande un vieux monsieur au supermarché du coin. 

- Pardon ? 

- Vous vous appelez  bien  Paulette ? 

- Ah non, ce n'est pas mon nom. 

- Même pas votre deuxième prénom ? insiste-t-il, non dépourvu d'humour...

- Eh non, désolée.

 

 

21.5.20

Eurêka

Je l'ai retrouvée ! Quoi ? La pièce manquante du puzzle de Vermeer. Où ? Dans la poche de ma robe de chambre... Comme quoi, cela dénote un certain laisser-aller pour ce qui est de la discipline de vie, si on constate qu'une grande partie de la matinée du confinage était passée à s'amuser avec un puzzle de 1000 pièces, au lieu de profiter de l'enfermement forcé pour ranger et nettoyer l'espace vital, au risque d'encombrer les déchetteries une fois toutes les portes ré-ouvertes.

N'empêche, je me suis mise à un Kandinsky d'autant de pièces, moins drôle peut-être que Vermeer mais tout autant bouffeur de temps.  

10.5.20

Cette petite plaisanterie a assez duré

Ah ben, il manque une pièce au puzzle, tant pis je ne vais pas recommencer un confinage pour la retrouver.

m

7.5.20

Déjà fini ?

C'est bientôt la déconfiture, il ne nous reste que trois jours pour profiter de cette plage de solitude savourée. Trois jours seulement ! Et toutes les résolutions de se remettre au piano, au flamand, à la gym quotidienne ? Ah ben mince. En revanche, il va bien falloir se remettre pour de bon au régime raisonnable, ne plus s'octroyer des petites récompenses pour soi-disant supporter le très supportable... Bref,  l'avenir proche n'est pas tout rose. A quand la prochaine confinerie ? 

6.5.20

Qu'est-ce que ça change ?

Pour les retraités que nous sommes habituellement confinés dans notre campagne et donc habitués à s'imposer une discipline de tâches à accomplir quotidiennement et de compromis entre époux vivant ensemble, sous peine de débandade et feu de l'enfer couvant sous la braise de l'exaspération ?.... 

Pas grand-chose. Quand même, quelques sorties musées, salons du livre, interventions bibliothèques et autres supprimées sans doute définitivement. Surtout, rencontres famille et amis,  mais deux mois ce n'est pas une vie entière. On se rattrapera bientôt. Le champagne va couler à flot continu.    

5.5.20

Laver le masque ?

Ne comptez pas sur moi pour le faire ! Ce sera déjà bien beau si j'en porte un par obligation quand et si je mets le nez dehors après le 11 mai. Parce que, si j’attrape une vilaine bébête sur le museau masqué, il y a de fortes chances pour que il y en ait ailleurs, dans les cheveux, les sourcils, les poils des bras (je ne parle pas pour moi, grâce à dieu) etc. Or je ne vais pas me doucher chaque fois que je suis sortie, c'est idiot, la douche devrait se déclencher entre le moment où je sors du magasin et celui où je rentre dans ma voiture. Donc. Épargnons la lessive.

4.5.20

La milice

Alleluiah ! Pour aider les forces de l'ordre à maintenir la discipline nécessaire à la bonne continuation du semi-confinage, une milice leur viendra en aide après le 11 mai, libérateur - peut-on rêver. Le terme n'est pas employé parce qu'il rappelle celle qui luttait contre "les terroristes" de la Résistance. Mais on peut craindre le même fonctionnement, avec l'espèce de jouissance que devaient éprouver ces tristes sires à traquer et punir leurs semblables qui ne rentraient pas dans le rang de la soumission servile. 

Ceci se faisant grâce aussi à la délation, encore un mal franchouillard qui sévit déjà très fort ces temps-ci, disent les médias. On ne peut pas en vouloir au gouvernement - encore que, il encourage cette pratique assez abominable- on n'est qu'accablés par la mentalité des citoyens français qui aiment collaborer, voire de la nature humaine en général.     

3.5.20

Le carnet de citations

C'est ce que tout adolescent avait de mon temps (qui est pas d'hier) pour y noter les belles phrases qu'on rencontrait au hasard de nos lectures. Ça pouvait servir aussi pour en glisser ici ou là dans les disserts. Beaucoup étaient largement empreintes de morale, du genre :"La jeunesse ce n'est pas l'âge du plaisir, c'est celui de l'héroïsme."  

Mon carnet doit se trouver au fond d'une boîte dans le grenier. Je pourrais le ressortir pour y noter ce que j'ai trouvé hier dans le roman Happy Birthday Sara de Yann Queffélec : " J'ai peur de tout, ça rend vieux. Avec les logiciels on est enfermé, protégé. On est le seul être vivant, d'ailleurs on l'oublie. On peut rester chez soi regarder le monde entier se déchirer sans douleur sur un écran. Les guerres sont des points lumineux."

 On ne se privait pas non plus de cocher des passages sur le livre directement dans la marge. Là, sur ma liseuse j'ai pu faire un marque-page pour retrouver l'endroit qui m'intéressait. 

2.5.20

Cauchemar

C'est ce que m'inspire la vue des masques dont on nous a fait gentiment don pour affronter bientôt la vraie vie et tous ses pièges. J'apprends que des tas de bénévoles se sont escrimées à coudre ces œuvres d'art : j'en ai fait 50 ! moi 100 ! moi 1500 ! Oh mon dieu ! Quelle torture ! Je n'ose imaginer ! J'ai toujours eu horreur de la couture, probablement parce que je n'ai pas le moindre gène de "douée en couture". Ce n'est pas faute d'avoir eu des leçons, une après-midi par semaine depuis la 8ème jusqu'à la 3ème, et ça rigolait pas, les bonnes sœurs, je vous le dis. Bon. Donc, un grand merci aux bénévoles, on sait ce que ça coûte comme effort surhumain, même si, il faut bien l'avouer, elles se sont fait aussi et surtout grand plaisir à elles-mêmes en "sacrifiant" du temps pour autrui.

1.5.20

Combien par jour ?

On en voit le bout. De quoi ? Du confinage et donc du puzzle de 1000 pièces que j'ai commencé mi-mars. Il me reste 55 pièces à placer, j'ai droit à combien par jour ?

30.4.20

Le bon côté des choses

C'est ce qu'il faut voir, n'est-ce pas ? Eh bien disons que les choses présentent un aspect agréable, c'est qu'au moins il n'y aura pas de crainte à avoir que nos chères petites têtes blondes quand on les retrouvera véhiculent des poux, même si elles trimballent des petites bêtes invisibles plus virulentes.

29.4.20

De belles rencontres

En ce temps de confinage, comme les raouts, noubas, sauteries  en famille ou entre amis sont interdits, on doit se contenter de frayer avec les rares êtres humains abordables, genre vendeurs et vendeuses des commerces de première nécessité. 

Par exemple, au mini super marché où je ne suis retournée qu'une fois en 43 jours, la jeune préposée à la charcuterie dudit lieu arbore sur sa blouse rose le nom de Brocéliande brodé en lettres majuscules. Je me demande si c'est la marque d'un saucisson pur porc - on n'est à l'abri d'aucun sacrilège commercial- mais je lui pose quand même la question :
- C'est votre prénom, Brocéliande ?
- Oui, dit-elle. Pas facile à porter.
- Ça se mérite, que je lui réponds, tout en me disant que si cette blonde au teint frais sans maquillage ne portait pas ces horribles lunettes à bords noirs agressifs, elle pourrait très bien suggérer une fée évanescente dans une forêt bretonne donc exotique.
 

28.4.20

40

Outre l'âge canonique dont je parlais dans le post BTQ, c'est un chiffre biblique représentant un certain temps, le plus souvent d'épreuve, tel le déluge pour Noé et son arche ou au contraire la sécheresse du désert pour le Christ. 

Donc la quarantaine qu'on a déjà subie, voire légèrement dépassée, va s'étirer plus de quarante jours. Le carême est terminé (avec Pâques, pour les ignares) mais il reste le Ramadan pour les intéressés. Ou sinon on peut vivre ces 40 jours+ comme le suggère le post d'hier, en se concentrant sur la bouffe.

27.4.20

Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui?

C'est la question existentielle bi-quotidienne qui fait les délices de la confinitude, en ce sens qu'elle rythme le temps qui s'étire sans qu'on en voie le bout, et qu'elle casse ainsi le fil des heures qui se déroule comme celui d'Ariane dans le labyrinthe du Minotaure. 

Dos de cabillaud avec petits légumes  ? Steak frites ? Sauté de porc champignons et marengo ? Tagliatelles au saumon ? Saucisse purée compote ? Rouelle aux lentilles ?  Carbonnades flamandes ?  Tartiflette ? Pizza maison ? Oeufs de nos poules ? Jambon salade du jardin ?

En tant que super nantis, on se réjouit aussi - sans trop s'attarder cependant sur un sujet qui pourrait fâcher, il ne faut pas plomber l'ambiance - de n'avoir pas à se poser l'autre question, existentielle réellement cette fois et même essentielle, que se pose un trop grand nombre  : "Est-ce qu'on mange aujourd’hui ?"

26.4.20

Rouge

Quoi ? Le camion poubelle jaune est devenu rouge ??? Mais d'où qui sort çui-là ?

Tout ça c'est pas normal, comme dit d'un air entendu et mystérieux le voisin de ma belle-sœur, on nous cache quelque chose. Quoi ? On ne sait pas, mais en tout cas, on  nous le cache. 

Et d'abord, est-ce que vous trouvez normal que les SDF et les migrants sortent impunément sans autorisation ? Oui, bon, elle est facile, celle-là. N'empêche.   

25.4.20

Le retour



23.4.20
BTQ
C'est le sigle de l'injonction que je dois me donner désormais  constamment en vue de ne pas oublier de me le bouger, sinon je risque de devenir impotente avant même d'avoir atteint l'âge doublement canonique (autrement dit octante, puisque messieurs  les régisseurs du droit canon de l'Église Catholique Romaine Universelle avaient fixé l'âge dit canonique à 40 ans, âge auquel une femme d'après eux et les statistiques pouvait ne plus représenter un danger reproductionnel* pour être bonne de curé).

Or donc, il s'agit pour moi de rester une vieillarde ingambe encore une décennie ou deux, et pour cela ne pas prendre je ne sais quel prétexte d'écriture pour passer des heures clouée devant un écran - fût-il celui d'une machine qui vous relie au monde et à ses misères, universelles elles aussi, machine que j'appelais naguère dans un ancien blog le cercueil de verre - au risque d'oublier comment fonctionne la paire de membres inférieurs qui portent ledit Q, ce dernier ayant tendance par ailleurs, comme je le disais dans mon post "plénitude", à prendre un peu trop d'ampleur au vu des circonstances actuelles de confinasserie* d'une part et de dénicotinaison* de l'autre. CQFD. 

* je m'octroie le privilège de l'âge d'inventer des mots.  


22.4.20
Étymologie Mot lat. virus « suc, jus, humeur; venin, poison; mauvaise odeur, puanteur, infection ».

 Qui produit un effet nocif. . "De tous les poisons capables de vicier un témoignage, le plus virulent est l'imposture" (M. Bloch, Apol. pour hist., 1944, p. 41).2. Au fig. [En parlant d'une pers., de son attitude, de ses propos] Plein d'agressivité, de vivacité, de vigueur. "Il avait (...) cette éloquence virulente des prophètes de sa race qui furent presque tous des pamphlétaires lyriques" (Duhamel)

dit le dictionnaire qui définit ici  l'atmosphère qui règne dans le milieu scientifico-médical du moment, avec la guerre des chefs et des ego de ces messieurs (puisqu'il s'agit de mâles) les chercheurs dont certains - paraît-il - font preuve de malhonnêteté intellectuelle quant à leurs résultats parfois tronqués, ou bien s'arroge tout le mérite d'un prix mondial alors que c'est leur pote assistant qu'a fait tout le boulot. Bref. A qui se fier ? Notre commandeur des croyants de la République démagoge pas mal en accréditant un mec qui a un air de gourou sauveur de l'humanité, ceci pour plaire à son peuple qui a besoin de miracle.

21.04.20



 
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20.04.20 

On déplore le nombre croissant de morts du méchant virus, mais on se réjouit du nombre décroissant d'hospitalisés. Mais les morts laissent des lits vacants. Donc plus il y aura de morts, plus de places on aura dans les hôpitaux. Chouette, vive les morts !


19.4.20
Jeu
Ce pourrait être une occupation originale, une sorte de pari. Voilà. La maison est habituellement plutôt bien rangée - si on ne regarde pas dans les détails. Le pari consisterait à y mettre le plus grand b... - disons désordre -  en le moins de temps  possible. Mode d'emploi à suivre...


18.4.20
Il pleut donc aujourd'hui repos, on met les habits du dimanche. 

17.04.20

Ce n'est pas parce qu'on est dans les septante + qu'il faut nous traiter de vulnérables et prendre pour nous la décision de rester dans la confinasserie indéfiniment. Mettez-nous dans le cercueil directement, ce sera plus simple et plus radical. Meilleur pour la sécu mais moins bon pour l'économie du tourisme et des loisirs culturels, style concert de musique classique et visite de musée. Sans compter l'aide aux enfants et petits. Bref, on est encore très utiles,  voire indispensables. Songez-y avant de promulguer des décrets stupides. 

Perso, j'ai déjà vaincu la maladie de Horton et ses conséquences plus ou moins gênantes - du genre AVC léger sans séquelles, anévrisme de l'aorte qu'on remplace par un tuyau plastic solide avec super glu, PPR et RCH... - Et je passe une paire d'heures chaque après-midi à débroussailler le bois. Alors, hein, pour ce qui est de la fragilitude, cherchez ailleurs.  

16.4.20
300
Il paraît que c'est un très bon score au scrabble à 2. C'est fou, je n'arrive pas à faire moins, je frôle même parfois les 400. Je me demande comment va finir le modus vivendi de cette période de confinitude.


15 04 20
C'est sûr que ça fait plaisir qu'on prenne soin de nous, les vieux, et qu'on veille à ne pas nous contaminer par l'intermédiaire de petits porteurs sains que serait potentiellement notre progéniture deuxième génération, pas de pot justement eux  - qu'on se serait fait un plaisir d'accueillir à la campagne, avec moult cours particuliers de maths, d'histoire, de français et de jardinage. Mais non. Soit. 

Mais en y réfléchissant, cette tyrannie actuelle que tous les grands- parents subissent de leurs enfants, si elle rassure quant à l'intérêt qu'ils vous portent, vous fait réfléchir aussi à un avenir pas si lointain : quand on sera vraiment vieux et qu'on n'aura plus de moyen de défense, que vont-ils nous imposer pour nous "protéger" des dangers extérieurs ? Hein ? je vous le demande. Interdiction absolue de manger du chocolat , de boire de la bière, de faire un tour en vélo, et a fortiori en voiture... Que sais-je ?    

14.4.20
Zorro est arrivé ! Avec ses masques et ses tests, livrables  à la fin de la crise ! Vive la France et vive nous !

13.4.20
Qu'est-ce que j'ai dans ma poche ? Un mouchoir. Ah bien, tant pis, je serai enrhumée toute l'année. 

12.4.20
Beaucoup de passage sur le petit chemin qui entoure ou contourne notre domaine. Des animaux à quatre pattes qui sortent leur maître ou leur maîtresse ou les deux, ou les trois quand bébé dans poussette il y a. Comme environ cent mètres séparent la Voie Romaine de notre entrée, et une dizaine de maisons d'un côté ou l'autre du chemin, et qu'il y a en tout une douzaine de chiens, je vous laisse calculer le nombre de chiens par famille et par mètre linéaire. Quelques-unes de ces familles n'ont pas notre chance et vivotent sur une cour d'une dizaine de mètres carrés. Conclusion : ces gens de la ville qui viennent à la campagne et du coup se sentent une envie pressante de faire vivre avec eux un ou deux aimables compagnons se rendent compte  des besoins - pressants aussi - desdits compagnons qu'ils laissent se soulager dans la nature, pensent-ils. Notre vieille voisine disait qu'on habitait "boulevard des crottes".

11.4.20
 #stats




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On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif !

10.4.20
Il pleut des pétales de merisiers et de magnolias. D'ici dimanche, peut-être les arbres seront-ils dépouillés de leur beauté. Après tout, peu importe, cette année je n'aurai pas cinq zèbres à la recherche d’œufs de Pâques dans le bois.

9 04 20


Il y en a, comme Chevillard ou Slimani, qui sont payés pour étaler leur état d'âme de confiné dans un plus ou moins court billet - quotidien ou presque -  publié dans un journal du soir de renommée nationale. Mais bon, moi je ne suis pas un auteur ou une auteresse reconnue , et donc si je veux que mon billet soit lu et atteigne la masse, je dois payer ! Ben non.  


8.4.20

Dans le fond de l'armoire, les piles de pulls n'ont pas bougé depuis quelques décennies, ou bien elles augmentent par le dessus et on pique toujours dans les deux ou trois derniers achats.
L'heure est au rangement pour occuper l'esprit et les mains. Encore une paire de mois de confinage  (une paire dans nos régions ça peut être plus que 2) et les jardins et les maisons seront nickel propres et ordonnés. Le problème c'est que les déchetteries sont fermées. 

De toute manière, on ne jette  des vêtements que si, usés avec des trous et des taches indélébiles, ils sont passés successivement de l'état de mettable en ville, puis à la maison, au jardin, à l'atelier peinture, aux chiffons propres, aux chiffons sales - dernière destination.

Il serait temps cependant d'aller piocher dans le bas d'une pile de "destinés à la ville" ceux qui n'ont plus la cote à cause de leur couleur ou de leur forme, pour se les porter à la maison voire au jardin et jouer un peu la coquetterie du changement.


Soyons fou ! Aujourd'hui ce sera un pull en pure laine, acheté en Écosse en 1993 et qui est comme neuf, bien rangé dans la quatrième pile, en 72ème position. En plus, il va faire 25° cet après-midi.


7.4.20
"Finement (???) con : Les Français se ruent sur le PQ, les Américains sur les armes : nous n'avons pas la même vision du trou de balle." m'écrit-il.


Sans rire, ça me rappelle un quasi cauchemar : quand j'ai passé l'oral du Capes et que j'ai eu un poème de Verlaine à commenter dans lequel il y avait le mot "trou" et que j'ai osé faire allusion au "Sonnet du trou du cul" de Rimbaud... Maria toch ! comme on dit en flamand ! Qu'est-ce que j'ai fait là, outrager ces messieurs universitaires (of course, il n'y avait pas de femme dans les 3 personnes du jury qui m’écoutait) ! Le mé-pris ab-so-lu. Eh bien messieurs, j'espère que vous avez été heureux avec votre non-trou toute votre vie. Je vous salue bien ! 

6.4.20
... dit le fabuliste du XVIIème siècle pour décrire l'atmosphère lugubre qui régnait lors d'une mortelle pandémie animale. (Tout le monde aura reconnu bien sûr La Fontaine et Les animaux malades de la peste, non ?) 

Son "partant" signifie "du coup" - pour employer un langage contemporain - et la conséquence ainsi reconnue serait due au manque d'amour : "plus d'amour, partant plus de joie" dit-il, car il constate que les tourterelles qui ne vivent habituellement pas en ermites "se fuyaient", respectant les gestes barrière.

Comme on est tous des tourterelles en quarantaine, on ne peut qu'être d'accord avec le poète : plus de contact avec autrui, du coup plus de jubilation communautaire.

5.4.20
Il fallait penser à eux, disaient nos parents, quand on était mômes à rechigner sans appétit devant une assiette de bœuf bouilli avec plein de nerfs et des pommes de terre à l'eau pleines de schuume (écume en français). On est sans doute responsables de la situation actuelle : on n'a pas assez pensé à eux. Résultat, on est punis.  

4.4.20
Sachant que depuis le début du confinage, j'ai réussi à placer environ 200 pièces d'un puzzle de 1000 plutôt sadique, représentant un tableau de Vermeer avec beaucoup de marron et de dégradés de vert, combien de jours devrait idéalement durer le confinage pour que je puisse le finir ? 

3.4.20

Les oiseaux sont pressés. Ils courent ventre à terre, une fleur entre les dents, ou plutôt ils volent à tire d'ailes, avec dans le bec une brindille destinée au nid en construction.

Papa grive apporte les matériaux que maman grive dispose harmonieusement dans la fourche du tilleul devant la fenêtre de mon bureau. A moins que ce ne soit le contraire : maman s'évade pour faire les courses de produits de première nécessité tandis que papa se farcit pour une fois le rangement et le nettoyage des lieux. Ou bien ils font chacun leur tour, c'est l'alternance. En tout cas, le chantier n'est jamais laissé sans surveillance. Zont bien raison parce que des geais, ces prédateurs peu scrupuleux, essaient de venir piquer les œufs ou bien carrément le nid. Ouais, ils sont très beaux, les geais, avec leur tirant d'aile bleu. Faut se méfier des beaux zailés. (tirant d'aile, ça ne se dit pas non plus ? ah ben re-tant pis)

C'était le quart d'heure les fleurs et les petits zoiseaux. Ah oui, on a eu aussi hier soir notre quart d'heure lièvre, à observer par la fenêtre du salon, qui batifolait dans mon massif de roses. Et vous savez quoi ? Il bouffait les bourgeons tout frais de mes rosiers... Sale bête, j'ai enfin compris pourquoi ils crevaient inéluctablement depuis quelque temps. Ça se mange, des bourgeons de rosiers ? Faut croire.

2.4.20
La cave est pleine. Le frigo et le congélateur sont pleins. Mon jean aussi. Et même que si ça continue, l'élasticité du tissu denim mise à la rude épreuve de la cuisine de confinage (ou de confinerie, si vous préférez) va atteindre son maximum d'indulgence. 

Mais faut bien se faire un petit plaisir de temps en temps. Sans doute qu'entre les temps il n'y a pas assez de temps. D'où le problème.  


1.04.20

Un jardin et une pelouse et un potager et un verger et un bois : y a pire comme espace de confinage. Ah bon ? Confinage n'existe pas ? Ah ben pourtant j'aime bien "confinage", ça nous change de l'aut' con, phonétiquement parlant c'est plus ouvert comme syllabe finale.

Toujours est-il que tout ça c'est bien joli et joliment spacieux, mais n'empêche, il y manque cinq paires de petites pattes qui y galopent. 

31.3.20

- Si je me sens oppressée avec le torse du con-joint qui m'écrase la poitrine, est-ce de la détresse respiratoire ? 
- Faites le bouche à bouche. 


30.3.20
" bien chère Madame l'auteure-trice,
est-ce qu'un grossièrement con est forcément un con grossier ?
à mon avis, non, mais je voulais connaitre votre point de vue
pour ce qui est de la poésie, je suis sûre qu'il existe des poèmes positifs flous et incertains, non ? 
ils ne sont pas tous brutes ou bien ??
et, au pire du pire, si les poèmes positifs sont tous brutes, y a-t-il espoir de les "débrutir", les "dégrossir" ??
remarquez que ça me paraît improbable, ou alors ça donnerait de nouveaux poèmes, non ?
j'espère être un poème positif flou et incertain, pas une brute in-dégrossie !! "

  Pour répondre à ce commentaire bien avisé, je dirai qu'il faut prendre le terme "grossièrement" dans le sens de "en gros". Je ne dis pas "un gros con" (et là aussi il ne faut pas penser au sens premier du mot de trois lettres) mais un gentil inoffensif et bien intentionné  qui ne fait que plomber l'atmosphère en voulant la rendre plus respirable.


29.3.20
Qu'est-ce qu'un finement con ? Le contraire d'un grossièrement con, celui qui vous pond des beaux poèmes avec des belles pensées et des rimes parfois riches mais toujours pauvres en émotion, du genre 

Tu es enfermé
Avec tes pensées
Mais autour de toi
Le printemps est là 
Avec du lilas
Trouve l'harmonie
Souris à la vie 

Un des nos profs de  fac disait que la poésie  c'est le flou et l'incertain, pas comme ces poèmes dits positifs aussi bruts que les dix commandements.

29 mars 2020 Dix ans déjà ! que j’ai abandonné ce blog. Pour quoi faire à la place ? Eh bien, écrire ! Mais cette fois en me faisant p...